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Raneece Buddan, une artiste interdisciplinaire émergente, se fait rapidement remarquer. Née et élevée en Jamaïque d'une mère afro-caribéenne et d'un père indo-caribéen, son art accrocheur est un mélange de ces deux héritages. Avec des formes d'art bidimensionnelles et tridimensionnelles utilisant le bois, la peinture à l'huile et les textiles, elle se renouvelle à chaque œuvre. Raneece travaille actuellement comme responsable de la communication pour une galerie locale. Cela lui laisse beaucoup de temps pour travailler dans son studio du centre-ville d'Edmonton.
Son parcours artistique a commencé très tôt. En neuvième année, Raneece a pu orienter son éducation vers les arts visuels, apprenant à sculpter l'argile et à peindre à l'huile. Le programme jamaïcain permet aux élèves de se concentrer davantage sur des domaines spécifiques que les écoles secondaires canadiennes. L'intérêt grandissant pour ce domaine l'a amenée à poursuivre des études universitaires. Elle a immigré au Canada en 2015 et a terminé ses études secondaires à Fort McMurray. Parallèlement, Raneece a continué à développer son portfolio pour entrer dans un programme universitaire de beaux-arts. Elle a obtenu son baccalauréat en beaux-arts (BFA) avec distinction en 2020 à l'Université de l'Alberta.
Raneece explore les combinaisons de médias en utilisant des textiles et des cheveux synthétiques pour élargir sa compréhension des cultures dont elle est issue. Les motifs et les couleurs de l'Afrique, de l'Inde de l'Est et des Caraïbes donnent une idée de la complexité des descendants de ces ancêtres mixtes. Pour certaines cultures, les coiffures sont des déclarations politiques fortes. Aujourd'hui, la question se pose de savoir qui a le droit de politiser des coiffures telles que les tresses protectrices (1). Parce que la plupart de la société comprend mal la signification des coiffures africaines (2) et leur lien avec l'oppression, il revient aux artistes, comme Raneece, de mettre en lumière les symboles et les significations par le biais de leur art.
Avec ses cheveux ni assez bouclés ni assez lisses, Raneece peut parler de la réalité de ne jamais entrer dans un moule culturel particulier. Louée pour ses longs cheveux soyeux depuis son plus jeune âge, Raneece attribue sa beauté à ses cheveux lisses. Le fait de lisser ses cheveux lui a permis de se sentir acceptée et d'avoir l'impression de mieux s'intégrer dans la partie indienne de sa famille. L'art de Raneece a été un voyage d'acceptation de soi et de découverte de l'identité à travers l'expression capillaire.
Une grande structure tridimensionnelle se distingue par le travail du bois, les textiles et la céramique. Intitulée To Fit but to Stand Out, les éléments s'assemblent pour créer une œuvre vibrante et complexe. Le bois semble bouger de manière fluide, exposant des espaces qui laissent place à de magnifiques textiles. En réalisant des découpes figuratives, Raneece tente de trouver la forme dans le grain du bois.
Les textiles remplacent la couleur de la peau sur les peintures et les sculptures, en lien avec ses origines culturelles. Ils représentent un lien important avec son histoire et avec les objets qu'elle admirait dans son enfance. Sa sculpture Blooming Ancestry représente une figure humaine abstraite en céramique et en plâtre. Des textiles traditionnels et colorés sont placés sur les parties inachevées de la figure, ce qui nous donne un aperçu interne de l'identité.
Il reste encore beaucoup de choses à découvrir. Raneece espère incorporer un jour davantage de ses propres tissages dans son art. La famille étant une partie importante de la vie de Raneece, son art est centré sur l'entremêlement de la riche culture et de l'histoire de ses parents. Bien que son art soit principalement un voyage de découverte personnelle, elle espère que d'autres pourront y trouver un lien avec la reconnaissance d'un symbole ou d'un textile.
Propos recueillis par Ayshani Aurora en 2023
Musée d'art de la femme du Canada coordonnateur du projet DFD juin à août 2023
1. Chaves, A.M., & Bacharach, S. (2021). Hair Oppression and Appropriation. The British Journal of Aesthetics. https://doi-org.ezproxy/library.uvic.ca/10.1093/aesthj/ayab002
2. Jacob, J. (2021, October 29). Hair power: Exploring the history and meaning of hairstyles across the globe. The Lovepost. https://www.thelovepost.global/decolonise-your-mind/photo-essays/hair-power-exploring-history-and-meaning-hairstyles-across-globe
Raneece Buddan
The museum recognises that we are located on the traditional lands of the Nehiyaw (Cree), Anishinaabe (Saulteaux), Niitsitapi (Blackfoot), Denesuliné (Dene) and Métis peoples. This region is also known as Amiskwaciy Waskahikan (beaver hills house) in the Cree language.
Le musée reconnaît que nous sommes situés sur les terres traditionnelles des peuples Nehiyaw (Cris), Anishinaabe (Saulteaux), Niitsitapi (Pieds-Noirs), Denesuliné (Dénés) et Métis. Cette région est également connue sous le nom d'Amiskwaciy Waskahikan (maison des collines de castor) dans la langue crie.
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